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Le débarquement au piano….


Steinway-Victory-Vertical

Il y a 70 ans, les « G.I pianos » débarquaient eux aussi. 

Destinés à soutenir le moral des troupes et à distraire les soldats américains,  près de 2500 pianos « Victory » ont été fabriqués pendant la seconde guerre mondiale ; certains d’entre eux ont été parachutés en Normandie dans les journées suivant le débarquement. 

La firme américaine bien connue de fabricants de pianos fabriquait pendant la guerre des planeurs, et avait reçu de l’armée une commande de pianos. Le président de la firme à l’époque avait de nombreux membres de sa famille partis sur le terrain ; la première commande  datait de juin 43 et comportait 405 instruments. Ces pianos étaients prévus pour être solides car ils devaient être parachutés avec un pack de partitions et un kit d’outils pour les accorder. Ces pianos faisaient 250 kilos et étaient portés par quatre hommes. Ils ont été parachutés dans les terres Pacifiques, en Europe et même en Afrique. Chaque corps d’armée avait sa couleur de piano, les officiers avaient la leur.Les techniques de facture étaient légèrement modifiées par rapport à un piano classique, et ils avaient même prévu un pupitre pour mettre les partitions. De plus ils bénéficiant des progrès de la firme Steinway pour ne pas la nommer. Des grands musiciens de jazz qui étaient sur les terrains d’opérations pouvaient ainsi improviser à loisir et composer, ce qui facilita l’introduction du jazz à la libération. Après la guerre certains de ces pianos sont restés dans les casernes de troupes américaines, d’autres ont été conservés dans les musées tel le mémorial de la Paix à Caen.

(résumé d’un article de la revue « pianiste » à laquelle je suis abonnée)

A propos des Nocturnes…..


 Je vous fais partager mes découvertes musicologiques lors

de mes recherches pour interpréter au mieux les compositeurs

que je travaille. Je travaille actuellement le premier nocturne de

John Field…

Pianiste et compositeur irlandais, né à Dublin, probablement le 26 

juillet 1782 (il est baptisé le 5 septembre 1782), mort le 23 janvier 1837

à Moscou. Ses nocturnes pour piano – terme qu’il est le premier à

utiliser, pour l’une de ses pièces, en 1812 – exerceront une grande

influence sur Chopin.

( CHOPIN FRÉDÉRIC (1810-1849)FIELD JOHN (1782-1837) 

John Field apprend la musique d’abord dans son foyer, auprès de son

père et son grand-père, puis à Londres, auprès de Muzio Clementi,

qui l’emploie comme démonstrateur et vendeur de pianos en échange

de ses leçons. John Field accomplit sous sa férule de rapides

progrès et, en 1802, l’accompagne à Paris, puis en Allemagne et en

Russie. Ses talents de pianiste et de compositeur sont bientôt reconnus,

et il s’établit en 1803 en Russie, où il jouira pendant un temps d’une

position de professeur apprécié et en vogue. Field fera de grandes

tournées en Europe pendant les trente années suivantes. Il passe pour

être l’un des premiers pianistes à avoir développé l’utilisation de la

pédale forte,(de droite) à la fois dans les indications portées sur ses

compositions et dans ses interprétations au piano.

John Field est l’un des premiers virtuoses du piano et il s’affirme,

par son style et par sa technique, comme un étonnant précurseur de

Chopin. Le compositeur est au sommet de son art dans les pièces courtes,

où son invention mélodique et ses intentions expressives s’expriment

mieux que dans les œuvres de plus grande ampleur, comme ses

sept concertos pour piano ou ses quatre sonates pour piano.

Le mot nocturne, en musique, désigne moins une forme spécifique

qu’un instant poétique, un « moment musical », dont la nuit est le prétexte.

Certes, au XVIIIe siècle, on rencontre le mot notturno ou Nacht-Musik 

appliqué à dessuites instrumentales, divertissements ou cassations,

musiques décoratives conçues pour la délectation plus ou moins attentive

de la haute société, telle la célèbre Petite Musique de nuit (Eine kleine

Nacht-Musik) de Mozart.À l’époque romantique, le nocturne devient une

pièce d’intimité, une rêverie essentiellement destinée au piano. Le premier

qui utilisa le terme fut le pianiste irlandais John Field (1782-1837), qui fit

une carrière internationale de virtuose et de professeur.

Il séjourna longtemps en Russie, où il fut le maître de Glinka. Sur vingt nocturnes

qui lui sont attribués, douze seulement ont été authentifiés. Le halo romantique

qui entoure la mélancolique Irlande contribua à la popularité de ces premiers

nocturnes, qui eurent surtout le mérite d’ouvrir la voie à Chopin…..

On doit dix-neuf nocturnes au maître polonais. La forme Lied y est le plus

souvent utilisée. Mais dans ce moule très souple, Chopin nous livre ses états

d’âme, ses élans, ses fantasmes, dont le mystère de  la nuit favorise l’éclosion.

Techniquement parlant, l’écriture se caractérise par un large accompagnement

d’arpèges, véhicule d’une harmonie souvent audacieuse, sur laquelle se greffe

et se développe une mélodie aux volutes capricieuses. Le nocturne ainsi conçu

n’est pas une pièce de concert, au sens virtuose du mot, mais une confidence

d’artiste à recueillir dans l’intimité d’un boudoir ou d’un salon .

Bien que John Field ait écrit sept concertos pour piano et une série de compositions

de chambre pour piano et cordes, son principal titre à la postérité réside dans ses

dix-huit Nocturnes .

Pour moi ce qui est intéressant c’est la technicité du morceau ; beaucoup de trilles,

de petites appogiatures qu’il faut faire comme si c’était un chant d’oiseau dans la

nuit. On ne sait si Field et Chopin se sont rencontrés, mais le premier a probablement

influencé le deuxième. Il est intéressant pour moi d’aller à la rencontre de

compositeurs inconnus et de ne pas jouer ce que jouent les autres, pour avoir un défi

à relever, et ma propre interprétation de l’œuvre. Je le joue un peu plus lentement que

l’interprétation qui est donnée ici…Pour moi la vitesse enlève de la « couleur » sonore et

diminue l’intensité romantique de la pièce….

J’en suis aux 2/3 pour le moment….


Hommage à Brigitte ENGERER


Voilà une pianiste qui nous manquera. Elle jouait à la perfection,

tout en gardant une âme d’enfant. Quand elle enregistrait en

studio, elle amenait des affaires personnelles, des peluches,

pour se re-créer un monde bien à elle. Elle jouait beaucoup en

          quatre mains, en particulier avec Boris Berezowski, qui, d’élève

finit par devenir un ami. J’avais pu les voir aux

victoires de la musique à la télé que je ne rate jamais malgré mes

nombreuses occupations, car, pour ceux qui me connaissent,

je suis totalement incapable de regarder la « trash TV » que l’on

nous sert sans arrêt. Je regarde les documentaires et les

actualités, parfois des bons policiers.J’ai failli la voir en concert ici,

mais finalement cela n’a pas eu lieu car l’orchestre de Bretagne

n’avait plus de subventions et ils ont du annuler des concerts,

dont celui que j’avais choisi ou il y avait du Lizst et du Fauré !!!

Je ne sais pas trop faire des nécrologies, aussi je vous dirai

que j’appréciais en elle son jeu spontané, sa gaité, son sourire.

Elle jouait les morceaux les plus difficiles avec talent et brio, et,

contrairement à plein d’autres, gardait sa partition,

ce qui évitait le stress du trou de mémoire….

Il y avait une certaine complicité avec le public.

     Vous auriez du voir mon chat Phoebus en extase lorsqu’elle jouait

       les berceuses de Fauré avec Boris Berezowski, surtout la première

…Car quand des morceaux ne lui plaisent pas, il crache vers les

enceintes, et Gypsi fait pareil. ….Mais il faut un peu « la raconter »,

aussi je vous donne ci-après un extrait d’un article du point.

La pianiste française Brigitte Engerer, disparue samedi à l’âge

de 59 ans après une brillante carrière internationale, était une

femme de cœur et de passion, habitée par la musique française,

mais aussi par le répertoire russe. Décédée des suites d’une

longue maladie, Brigitte Engerer a donné son dernier concert

le 12 juin au théâtre des Champs-Élysées à Paris, aux côtés de

l’Orchestre de chambre de Paris avec lequel elle a interprété

le concerto de Schumann.

« Ce soir-là, jamais un piano n’a autant chanté », a commenté

le violoncelliste Henri Demarquette, ami et compagnon de

travail de Brigitte Engerer. Pour lui, « elle était parvenue à

une complétude totale d’artiste et ne jouait pas une note

qui ne soit de l’amour ». Cinquante ans auparavant, à l’âge

de neuf ans, la pianiste donnait son premier concert dans

cette salle. Éprise du répertoire romantique, Brigitte Engerer

était une virtuose formée à l’école russe. Elle avait quitté Paris

à l’âge de 17 ans, pour étudier en URSS, à l’invitation du

Conservatoire de Moscou. « Une partie d’elle-même est

devenue russe à jamais », selon son agent Hervé Corre de

Valmalète.

Pour Stanislas Neuhaus, l’un des plus grands pédagogues

russes et qui a été son professeur pendant cinq ans, Brigitte

Engerer était « l’une des pianistes les plus brillantes et les

plus originales de sa génération ». « Son jeu se caractérise

par son sens artistique, son esprit romantique, son ampleur,

la perfection de sa technique, ainsi que par une science innée

d’établir le contact avec l’auditoire », disait-il. « Je fonctionne

au désir. Sans cela, je ne peux rien faire », affirmait pour sa

part Brigitte Engerer.

« J’aime me fondre dans le son »

Pour Hervé Corre de Valmalète, cette artiste était « la plus

internationale des pianistes françaises ». Elle a joué avec

les plus grands, comme Herbert von Karajan qui l’invite,

alors qu’elle a seulement 25 ans, à se produire avec l’Orchestre philharmonique de Berlin, puis à participer aux fêtes du

centenaire de l’orchestre. Elle fera ensuite ses débuts avec

l’Orchestre de Paris sous la baguette de Daniel Barenboim.

Elle jouera aussi avec l’Orchestre philharmonique de New

York sous la direction de Zubin Mehta.

La musique de chambre occupe une place de choix dans sa carrière.

« J’aime me fondre dans le son et les couleurs de l’autre pour ensuite

les nourrir des miens », assurait-elle. Brigitte Engerer aimait jouer

avec ses amis de toujours, comme le pianiste russe Boris Berezowski,

Michel Beroff, l’altiste Gérard Caussé, Olivier Demarquette. Le

festival de piano de La Roque-d’Anthéron n’a pas connu une

édition sans elle. Pour le directeur du festival René Martin, son

ami, la pianiste « était une artiste rare qui ne trichait jamais ».

« Elle n’essayait pas de séduire, elle était toujours dans la

vérité », a-t-il confié après son décès.

Victoire d’honneur .

Née le 27 octobre 1952 à Tunis, Brigitte Engerer enseignait

auConservatoire national supérieur de Paris depuis 1994.

Selon son entourage, elle était profondément généreuse,

« à l’écoute des autres, des jeunes, des autres talents dont

elle s’imprégnait ».

Très cultivée, passionnée de littérature, tout particulièrement

russe, la pianiste parlait plusieurs langues étrangères. Elle

a été mariée à l’écrivain Yann Queffélec et avait une fille de

27 ans et un fils de 18 ans. Chevalier de l’Ordre national de la

Légion d’honneur, commandeur de l’Ordre national du mérite,

commandeur de l’Ordre national des arts et lettres, elle a reçu

en 2011 la victoire d’honneur pour l’ensemble de sa carrière,

par les Victoires de la musique classique.

Regardez et écoutez la pianiste

lors de la cérémonie des victoires

de la musique classique l’an dernier :



La groupie du pianiste….


Voici pour Ella….

A partir d’une sculpture en bois, j’ai commencé par

découper les deux chanteurs aux « ciseaux intelligents,

puis j’ai collé les » tubes en png » par-dessus, et enfin le cadre.

L’écriture est faite avec l’outil crayon, puis j’ai mis la bordure

avec la fonction « décor, créer une bordure avec biseau »…..

Et cela donne ça :